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Une petite porte sur mon monde entre syndrome d'Asperger, trouble de l'humeur et Haut Potentiel.

Ma deuxième hospitalisation

Publié le 8 Mai 2019 par Petite Fée Asperger in schizophrénie

Avant ma deuxième hospitalisation, j'étais tellement perdue qu'un jour où j'étais chez mes parents, je ne savais plus comment me déconnecter de mon blog. J'étais sur l'ordinateur de ma mère et j'étais perdue, je ne savais plus comment faire. Je ne sais plus ce que j'écrivais comme article, mais se déconnecter a été dur. Cette période a été dur, la deuxième hospitalisation a été la plus dure. Elle a duré plus longtemps et j'ai eu plusieurs crises pendant l'année avant d'être hospitalisée.

J'étais beaucoup chez mes parents pour essayer de me reposer, mais rien n'y faisait j'allais mal.

Un jour j'ai dû appeler la police car je me sentais en insécurité, j'avais même été dans la salle de bain avec un couteau. J'ai failli blesser ma mère, car elle a essayé de m'empêcher de téléphoner à la police. Il ne s'est rien passé, la police est venue, ils ont appelé un médecin qui m'a donné un médicament en plus, qui m'a shootée et calmée en moins de 10 minutes. Ma mère a caché tous les couteaux le temps que j'aille mieux.

Je crois que je gère mieux maintenant les crises qu'avant. Là je voulais éviter d'aller à l'hôpital, mais ça a été nécessaire quand même. J'aurais dû y aller plus tôt, j'ai été mise à l'hôpital avec un PLAFA, c'est à dire que le médecin m'y a placée et que je n'avais pas le droit de sortir, car quand on va de son plein droit, on a le droit de dire je veux rentrer et être libre, ce que je n'avais pas le droit de faire.

Ça paraît simple dit maintenant pendant une période qui va bien, mais sur le moment c'est très compliqué. Perdre pied de la réalité sans s'en rendre compte ou même en s'en rendant compte, c'est un effet dur à décrire. C'est comme si les rêves et les cauchemars devenaient une réalité, les émotions sont fortes comme lors des rêves chez moi pendant mes hallucinations, le calme n'existe plus. Souvent, avant d'être hospitalisée, je me décale dans mon sommeil, je ne mange plus correctement, je suis perdue dans ce que disent les voix. J'ai de la peine à les gérer. L'année passée au début, ça allait et puis petit à petit, j'ai entendu des voix plus loin de la réalité et j'ai fini par y croire.

On sombre du côté obscur, on coule, on franchit une porte, mais on peut remonter à la surface ou franchir une autre porte. C'est important d'avoir un bon suivi. Toute seule, je ne sais pas ce que je ferai, comment j'aurais surmonté les épreuves de la vie, j'aurais certainement sombré plus bas, je me serai enfoncée dans mes symptômes schizophréniques, je n'aurais pas pris de recul, je vivrais en croyant les voix, ce qui n'est pas une vie enviable.

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