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Une petite porte sur mon monde entre syndrome d'Asperger, trouble de l'humeur et Haut Potentiel.

A l'approche de Noël

Publié le 16 Décembre 2013 par petite fée asperger in ma vie

Les villes sont illuminées, les magasins décorés, sans oublier ces petits chants de Noël que tout le monde chante, pendant un mois j'ai l'impression que ce monde ressemble à un petit conte. Mes petits yeux de fée sont ébahis partout où je vais. Les guirlandes, les boules et autres décorations en tout genre m'ont toujours irrésistiblement attirée. J'adore cette féerie je ne m'en lasserai jamais.

La seule touche qui vient m'enlever toute cette notion de féerie, c'est cette fête de Noël. Que dire là dessus, j'en ai tellement de mauvais souvenir.

Petite, j'attendais avec impatience cette fête, mais voilà que le tableau s'assombrissait bien vite, il fallait faire une fois la fête avec avec la famille de papa, une fois avec celle de maman, plus une fois en famille restreinte et encore aller à l'Eglise. Quand on sait que toutes interactions sociales coûtent beaucoup d'énergie à un Asperger, on se rend vite compte où était le problème. Je vais mettre l'Eglise à part, c'est une autre histoire. Lors de ces fêtes de famille, les contacts étaient encore plus durs qu'en général, normal il est rare de réunir la famille en entier et on arrive vite à beaucoup de monde. Petite, je pouvais encore échapper un minimum à toute cette agitation en jouant, mais il vient un âge on l'on ne peut plus. Alors, je me sentais mal, je me fatiguais vite et j'attrapais inévitablement des maux de têtes atroces. Chaque année c'était pareil, ça m'achevait. Le bruit constant bourdonnait dans mes oreilles et restait même une fois la fête finie. Aucune issue n'était possible, pas moyen de s'isoler sans que quelqu'un vienne demander comment ça va, pas moyen d'échapper à ces conversations dans tous les sens. Avec le bruit ambiant, je n'entendais pas ce que l'autre me disait et, comme je dois tout traduire dans mon langage, j'étais encore plus en retard dans les discussions et j'étais paumée. Année après année c'était la même chose, c'était lassant et surtout un événement que je redoutais.

Aujourd'hui, comme je suis libre de décider moi même, je ne vais plus qu'à la petite fête et encore j'y vais juste deux heures en évitant le repas et j'y emmène, ma guitare. Je supporte beaucoup mieux le bruit lorsque je suis occupée, alors ma guitare me sauve la vie. Elle me permet de passer un bon moment en compagnie d'autres personnes, tout en étant concentrée sur autre chose. Pour le coup, c'est mon rempart, ma protection.

Malgré ça je redoute quand même la fête, je l'avoue j'ai même peur d'y aller. J'angoisse parce que j'imagine toutes les manières dont elle peut se dérouler et comme il y a des conflits toujours pas réglés, même si ce n'est rien de grave, j'appréhende la situation. Et même si j'ai bien réviser mes cours de relation sociales et que je sais ce que je dois dire ou faire si la situation s'envenime, le nombre de personne présentes sera toujours à mon désavantage. Pour cause, je ne peux pas simplement m'occuper de la situation problématique et la régler, je suis obligée de tenir compte en permanence de tout ce qui se passe autour de moi, même de la porte qui claque ou d'un chat qui miaule.

De toute manière, peu importe comment ça se passe, ces deux petites heures vont être épuisantes pour moi.

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