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Une petite porte sur mon monde entre syndrome d'Asperger, trouble de l'humeur et Haut Potentiel.

Aujourd'hui

Publié le 22 Août 2019 par Petite Fée Asperger in asperger, bipolarité, vie quotidienne

Je suis allée chez ma psy. Elles remarqué qu'il y avait quelque chose d'illogique, j'ai des pics d'émotions, je ne suis donc pas dans ma routine et ai envie de plus d'émotions et de ne pas être dans une routine. Je ne comprends moi-même pas bien à vrai dire. J'ai du mal à accepter la vie telle qu'elle est c'est vrai, je le sais bien, j'en aimerais toujours plus. Mais bon c'est comme cela. Il faut accepter la vie telle qu'elle est.

On a aussi définit que l'objectif de vie pour le moment était de rester stable pendant le chargement de médicaments, on regardera après pour les projets, ce que je veux faire, mais pas maintenant, je suis d'accord avec cela, si j'entreprenais quelque chose maintenant, je m'effondrerais vite et la case hôpital ne serait pas loin, ce que j'aimerais éviter.

Je vais demain chercher les médicaments, il ne reste plus qu'à espérer qu'ils aient tout en stock.

Avec la lampe de luminothérapie ça va mieux, c'est assez galère aujourd'hui. Je l'ai allée pendant des heures, ce n'est pas très écolo, mais s'il faut cela pour le moral. Oui je place le moral avant l'écologie, je suis désolée mais une vie où l'on fasse attention à l'écologie mais sans avoir le moral ne me dit rien de bon.

Dire que ça arrive le weekend pour plein de monde, je suis vraiment décalée de la vie. Enfin, en quelque sorte j'ai un weekend, je le passe chez moi sans voir personne en général. Je préfère voir les gens en semaine, il y a moins de monde dans les transports et sur place. SI on peut, autant faire comme cela. Le weekend c'est rare que je sorte de chez moi, à part pour aller à la poste ou à la pharmacie quand je n'ai pas pu y aller la semaine, comme c'est le cas cette semaine. Parfois, j'ai envie d'aller me balader puis je me souviens qu'il y aura le bruit des enfants et ça me décourage complètement. Je fais très attention à ce genre de choses. J'espère que vous passerez un bon weekend.

Ma psy m'a demandé si j'étais lasse du suivi car ces temps je dis c'est toujours la même chose, je lui ai alors expliqué que ce n'est pas par raport au suivi que j'ai ces pensées mais pas par raport  à la vie en général. Je me dis qu'il faut toujours faire le ménage, qu'il faut toujours cuisiner, pour finir on fait les mêmes choses tout le temps et c'est lassant.

Il est 19h20, je suis KO. J'aimerais qu'il soit l'heure de dormir. Ma psy m'a dit de faire des choses reposantes pendant ce temps, mais j'écoute déjà de la musique et je n'ai pas envie de regarder une série donc que faire? Je ne suis pas motivée. J'essaie, mais je réfléchis trop.

Au fond, je comprends mieux pourquoi je suis à l'AI, je me fatigue si vite, je ne pourrais pas faire mon ménage après une journée de travail, je ne pourrais pas tenir une journée de travail non plus d'ailleurs.

Ma psy m'a rappelé que j'avais des projets que j'avais mis entre parenthèse, comme faire une maturité, mais je ne les ai pas mis entre parenthèse, je les abandonnés, pour plusieurs raisons. Je me vois pas reprendre un rythme de vie où je ne peux pas m'organiser comme je le veux. Je ne me vois pas aller à un endroit dans un groupe de personnes. Je n'ai plus besoin d'avoir un papier pour comprendre que j'ai des compétences dans un domaine ou un autre. Je n'envisage plus de travailler un jour, car ce n'est pas un but atteignable et si un jour ça changeait, j'aurais besoin de procéder par étape pour réintégrer un monde compliqué, mais je ne vois pas comment je ferais, ça fait tellement d'années que je n'ai plus de réveil, que j'ai juste quelque obligations et voilà. Je me vois pas reprendre un rythme trop exigeant. En plus j'aurais peur de perdre mon équilibre. Et puis, j'aime pouvoir m'atteler à la tâche à laquelle je m'attelle au moment où j'en ai envie, j'ai pris cette habitude donc la perdre serait compliqué.

Je me vois pas un jour avec un enfant non plus. L'amener à l'école tous les jours se seraient pénibles, surtout s'il n'a pas envie. Ce n'est pas fait pour moi, c'est tout. D'ailleurs avoir un amoureux serait compliqué aussi. Ma relation épistolaire a repris et même si on s'écrit pas souvent, c'est la relation avec un homme qui a duré le plus longtemps depuis le début de mon adolescence. Ça me convient, j'en aimerais bien un peu plus pour que ce soit parfait, mais je me rappelle avoir eu un copain il y a 10 ans qui voulait que l'on se voit chaque semaine et que je voie ses amis, je le faisais car je pensais que je devais refaire, mais ça n'a pas duré très longtemps, d'ailleurs je n'aimais pas ses amis.

Se voir de temps à autre, pourquoi pas se téléphoner des fois, s'écrire aussi, mais pas tout le temps, ça devient vite envahissant. Je pense pas que je vivrais un jour avec quelqu'un, c'est une trop grande perte d'indépendance. Toute seule, je peux faire comme je le veux, il n'y a personne pour me dire comment faire les choses, pour s'énerver contre moi. Il n'y a personne pour me soutenir non plus, mais de toute manière trouver une personne qui sache me remonter le moral ce n'est pas facile. Ce que j'aimerais vraiment c'est que les personnes autour de moi m'envoie plus de messages surtout quand elles savent que c'est une période dure, car je me sens seule comme cela. J'essaie, mais sans message j'ai l'impression que les gens ferment la porte quad on ne se voit pas. Que l'on ne compte pas vraiment à leurs yeux, je sais que ce n'est pas cela mais je ne peux pas m'empêcher de me dire que les gens ne sont pas là quand ça ne va vraiment pas.

Je sens que ça va être dur ce soir. Je suis sensée faire de la respiration pour passer l'anxiété, mais j'ai beau essayer je n'y arrive pas et ça me démoralise encore plus. Je peux prendre un temesta si c'est vraiment trop dur, mais ça calme pas toujours mes pensées, mais ça calme le corps.

Je me sens seule. J'essaie de tenir bon, mais pourquoi je fais cela. Je suis démoralisée, je n'ai rien envie de faire. Je sens les larmes venir. Je n'en peux plus de pleurer tous les jours. Heureusement, je vais demain chercher les nouveaux médicaments. J'espère que je les supporterais. Je crois que je vais aller prendre un bain, ce n'est pas bon pour l'écologie mais quand on va vraiment mal on ne pense plus à si long therme.

J'ai dû prendre quelque chose contre le stress, j'attends que ça agisse. 

J'en ai trop marre de cette vie, marre de me battre, marre de faire de mon mieux, marre d'exister. Je vais mal, vraiment mal et pas grand monde est là pour me remonter le moral. Je n'ai que peu de monde à mes côtés et peu de monde à qui parler de cela, je me sens si seule.

Mon corps s'est calmé, mais mes pensées pas vraiment, comme hier. Ça ne va vraiment pas, je ne sais pas quoi faire. S'occuper, ça demande trop de concentration, je n'arrive pas à m'éloigner de mes pensées, je ferais toute travers si j'essayais ce qui me ferait aller encore plus mal. Mais je suis vraiment mal, je n'en peux plus. Bon demain je vais chercher ces médicaments, j'espère que ça ira. Je ne sais plus quoi penser, en ce moment j'ai l'impression que je ne trouverais jamais un bon équilibre. J'ai été fatiguée par les médicaments durant des années et maintenant je m'effondre tous les jours comme au paravant. Ma vie n'est pas enviable, je me demande bien qui pourrait se dire à tiens j'ai envie d'une vie comme celle-ci. Je ne vois pas et ce n'est pas moi qui aurait cette idée.

J'aimerais un sens à ma vie. Enfin pour e moment on a décidé que le sens était de trouver une médication avec laquelle je sois bien. Mais est-ce que l'on trouvera cela un jour? Est-ce que ce n'est pas une utopie? C'est maintenant que j'aurais besoin de quelqu'un, mais je suis seule. Je souffre de ma vie. Je ne vois pas ce qui pourrait me pousser à l'aimer, je la subi. J'en ai trop marre. Je m'étais dit que je n'écrirais pas d'idées sombres ce soir, mais que faire d'autre. Je n'en peux plus. Pourquoi devrais-je vivre? Pourquoi j'oublie que je vais si mal durant la journée?

Ces médicaments pour calmer ne calment pas mes pensées, pas du tout, seulement mon corps, je l'avais déjà remarqué. En plus, les sensations dans le corps reviennent déjà. Ça ne sert à rien de reprendre quelque chose. On me dit qu'il faut respirer, mais je n'y arrive pas. Je n'en peux plus de vivre cela, je ne veux plus. Je n'arrive rien à faire, je suis inutile. Pourquoi je suis en vie? C'est maintenant que j'aurais besoin d'aide, mais je suis seule. Je n'arrive pas à mettre en pratique ce que me dit ma psy. Je me sens abandonnée. Je perds mon temps.

Cette souffrance est trop grande, je n'arrive pas à la gérer, je suis à bout, je m'enfonce dans le stress je le sais bien, je le ressens, mais je me sens tellement seule que à quoi bon essayer de s'en sortir? Je vais si mal.

Je ne m'aime pas, je me suis jamais aimée, je ne comprends pas comment font les gens pour ne serait-ce que se supporter. Comment être gentil avec soi-même dans un moment pareil? Ça n'a aucune importance. Je n'en peux vraiment plus, si on me proposait de la drogue je me rirais dessus tellement je vais mal. Heureusement qu'il n'y a pas de dealer sou ma fenêtre, je crois que je mettrais mon pyjama et j'irai chercher quelque chose. Je n'en peux plus à ce point, je vais aussi mal que pendant mon adolescence, ce qui n'est pas rien. Je n'ai plus l'espoir d'une vie meilleure, même en sachant que je vais chercher des médicaments demain, je n'ai plus espoir qu'ils m'aident sans avoir des effets secondaires. 

Je ne veux plus vivre cela, je n'en peux plus, je ne sais pas quoi faire.

J'ai essayé de me changer les idées, mais c'est pire, maintenant je me dis que je en sais rien faire. Je me sens si mal. J'aimerais avoir ma psy maintenant, quelqu'un, mais je suis seule et je dois faire avec. J'aimerais bien faire la liste de ce que je sais faire, mais je n'y arrive pas, je suis trop mal. J'ai juste envie de détruire tout ce qui m'appartient, de mettre le feu à mon appartement je ne sais pas pourquoi, j'aimerais tout détruire, ne laisser aucun trace de mon passage sur terre. Je ne le ferais pas, mais je n'en peux sérieusement plus. Il n'y a rien qui me calme, que faire? Tout me ramène à l'inutilité de ma vie. 

J'essaye de m'en sortir, mais je n'y arrive pas. 

J'ai pris mes médicaments ou plutôt, je me suis forcée à prendre mes médicaments. Je me demande bien pourquoi je les prends encore. Prendre des médicaments alors que l'on continue à aller mal. Je ne pensais pas que de diminuer les neuroleptiques par deux me ferait avoir des crises de ce genre. Durant les années passées j'ai déjà diminué les neuroleptiques mais n'ai jamais rien eu de tel, enfin j'avais les anxiolytiques à côté ce que je n'ai plus. Je pense que l'anxiolytique que j'ai pris ce soir et que je dois prendre seulement occasionnellement à commencer à agir réellement. Je me sens enfin plus détendue et ai des pensées plus sereines. Mais je sais que ça n'agit pas longtemps et que je dois les prendre que quand je vais vraiment mal. Ha... La vie est si compliquée.

Je me sens seule de vivre cela seule. J'aimerais quelqu'un qui me soutienne dans ces moments là, mais en même temps, je me rappelle qu'avant je téléphonais à ma mère et elle n'arrivait pas à me calmer. Je ne connais rien qui me calme dans cet état. Je suis à bout de nerf. Il n'y a plus que le moment présent qui existe, le reste ne compte plus car comment y penser?

Toutes me soirées sont gâchées par ces crises, quand je n'en ai pas aussi la journée. Dur, dur. Dire que j'ai passé ma vie avant les médicaments à faire ces crises toujours et encore. Et que le médecin disait c'est normal c'est Doriane. Personne ne pense au bien-être de la famille et de l'enfant. Je comprends pourquoi je n'aime pas la vie, je fais des crises depuis toujours, tout le temps. Je ne compte pas le temps passer à pleurer dans mon lit.

Il reste 30 min avant d'aller au lit, ça va être long, je ne sais pas quoi faire, même si les médicaments ont agi, je suis toujours mal. Un somnifère au cas où, hier je n'en ai pas eu besoin, j'espère qu'aujourd'hui non plus.

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