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Une petite porte sur mon monde entre syndrome d'Asperger, trouble de l'humeur et Haut Potentiel.

Mon anniversaire

Publié le 21 Août 2019 par Petite Fée Asperger in vie quotidienne, bipolarité

Aujourd'hui, c'est mon anniversaire, j'ai 29 ans, c'est la première fois depuis longtemps que je marque le coup le jour de mon anniversaire. Il faut dire que depuis des années un an sur deux je le fête à l'hôpital et l'autre juste pas à l'hôpital. Cette année j'ai pu le fêter.

Je suis allée voir des amies lundi, même si on a pas fêté mon anniversaire et qu'on le fêtera une autre fois avec des crêpes. À la base j'avais prévu d'aller en forêt, mais avec le temps qui change et mon stress qui est remonté je préfère être dans un lieu connu.

Je me suis acheté du bon chocolat pour mon anniversaire et aussi pour fêter que ma relation épistolaire ait repris. Je le savoure comme il le faut.

Ce soir, je suis un peu patraque, certainement le stress. Je suis fatiguée et stressée, je me sens faible ce soir. J'ai fait plein de chose aujourd'hui et je n'ai pas eu de pic d'humeur, donc c'est bien. Mais ce soir, je sens que je ne vais pas me faire grand chose, j'irai peut-être prendre un bain dans un moment, je ne sais pas, je verrai comment je me sens. J'ai un peu froid en ce moment, enfin, je suis devant le ventilateur donc voilà. Je suis en surcharge ce soir, je sens les émotions venir. Le trop. Je n'aimerais pas avoir quelqu'un à côté de moi en ce moment, ce serait vraiment trop. Je ne pensais pas que ça me ferait cela d'être moins fatigué. Il y a plein de moment bien, c'est plus facile de faire certaines choses, je suis en avance sur mon programme comparé à d'habitude, mais il y a ces moments où il y a trop et où j'aimerais juste pouvoir ne pas vivre ces moments.

Lorsque j'ai arrêté les anxiolytiques j'ai eu des pics de stress, mais ce n'était pas pareil. C'était la peur de sortir par exemple, même si j'ai peur de ce genre de choses car il y a trop de stimuli dehors. Tandis que là c'est vraiment mes sens qui ont en trop. J'ai l'impression que je m'habituerais jamais. Enfin, je vais avoir un neuroleptique qui agit aussi sur le stress pendant quelques temps, donc ça devrait aider. Il faut juste que je reçoive l'ordonnance.

Il est 19h25 et j'aimerais que ce soit l'heure de dormir, pas parce que j'ai envie de dormir mais parce que j'aimerais pouvoir me défaire de ses sensations. Je suis pas bien, j'ai les sensations commis j'allais m'évanouir. Je ne vais pas le faire, mais je ne suis quand même pas bien. Je sais que c'est dû au stress, donc j'ai pris quelque chose contre le stress. J'espère que ça agira. Ce n'est rien d'inquiétant, mais c'est toujours dur à vivre.

Durant mon adolescence je me suis évanouie plusieurs fois, je pensais que je ne le faisais plus car je me reposais plus et avais plus de contrôle sur ma vie, mais en fait les médicaments y étaient pour quelque chose. Je retrouve des sensations que je n'avais plus eues depuis longtemps. Mais bon, ces sensations me sont quand même familières donc ça va. Je ne pensais pas que ça m'arriverait de nouveau. Je suis facilement dans des sensations extrêmes ces temps. Je suis tellement sensible, j'avais un problème de fatigue avec les neuroleptiques et c'est aussi bien de pouvoir les arrêter, mais je ne pensais pacque ce serait comme cela. On m'a souvent dit que les médicaments rendaient dépendants, je n'ai pas du tout eu ce genre de problèmes, mais par contre je retrouve toute ma fragilité. Je crois que je comprends mieux pourquoi je ne travaille pas. Je me disais avec plus d'énergie je pourrais faire plus de couture, mais finalement, il me faut beaucoup de temps pour gérer ce plus d'énergie et ces sensations que j'ai retrouvées. 

Il y a trop de stimuli dans la vie, je ne suis pas beaucoup sortie aujourd'hui, mais je sais que sortir a des répercussions sur moi, ce n'est pas je sors, je fais ce que j'ai à faire, je rentre. Il y a tout ce qui s'incruste dans mon cerveau et qui me stimule trop. Je sais m'exprimer maintenant donc ça va mieux, je pense que ça empêche que je retombe en crise. Enfin, comme je me vois maintenant, je me rends compte que ce sera toute ma vie comme cela. Je serais tout ma vie très fragile et devrais toujours faire attention à ce que je fais, mais je comprends mieux pourquoi je vais facilement à l'hôpital psychiatrique. Je suis d'une telle sensibilité autant émotive que sensorielle qu'il me faut vraiment faire attention à moi. J'ai déjà fait la réflexion à ma psy lorsqu'on m'a enlevé le neuroleptique. Celui ai dit, je me rends mieux compte de ce qui me stress. Maintenant c'est encore plus le cas. Avec moins de médicaments, je comprends mieux ce qui me fatigue, ce qui me stress et qu'il n'y a pas tant de ces choses à faire à part se reposer. Je suis vraiment stressée en écrivant cela, mais ce n'est pas dû à mes pensées ou mes émotions, mais à l'accumulation des informations de la journée.

Ce n'est pas parce que j'ai plus d'énergie que je vais vraiment pouvoir faire plus de choses comme je le croyais. C'est très naïf cela, je pensais que ça marcherait comme cela. Mais en fait, je dois faire attention à moi, avant je faisais attention à cause de la fatigue, maintenant je dois faire attention à cause du stress, au final ça ne change pas grand chose, je dois faire attention. Enfin, j'ai pris quelque chose pour me déstresser, ça agit, ça me calme. Je n'y arrivais pas par moi-même. Le psychiatre me dit qu'il faut respirer, mais j'ai un mal fou avec la respiration, j'essaye, mais arriver à un résultat relaxant c'est dur. J'ai le droit de prendre quelque chose quand je suis vraiment stressée, mais ça ne doit pas devenir régulier. Enfin, en tout cas, je comprends pourquoi je suis à l'AI maintenant.

Je me rends compte qu'il y a des rêves inaccessibles. Comme je pensais peut-être partir en vacances. Mais sincèrement comment ferais-je sans avoir de repère à quelque part? Fondamentalement, je sais me débrouiller pour trouver mon chemin, mais il y a le stress et les informations qu'il y a qui serait en trop. Je suis déjà limite en crise en restant dans la zone que je connais, donc partir en vacances ce serait trop. Ça n'a jamais été un plaisir de partir, sauf une fois où je suis partie seule, mais je suis partie alors que j'avais été dans la même ville un mois avant avec ma mère, j'avais donc des repères. Mais, il faut que je sois réaliste, partir serait bien trop de stress pour moi. Mieux vaut que je reste dans ce que je connais. Il y a bien des choses que même avec plus d'énergie je ne ferais jamais quand même. J'ai cru pendant un moment que je pourrais faire pus de choses, que ça m'ouvrirait des possibilités de vivre d'autres choses, mais en fait, j'ai sérieusement besoin d'une routine et de mes points de repères.

Quelqu'un m'a dit que l'on se faisait de points de repères en voyageant, mais ce que j'entends par points de repères n'est pas l'endroit où l'on passe une fois et où l'on sait juste dans quel sens aller, non c'est un endroit connu. Rien que changer de quartier serait vraiment difficile. Je n'ai pas mes nombreux repères.

Finalement, je suis tout autant fatiguée, mais ce n'est pas la même fatigue. Avant, j'étais empêtrée dans cette fatigue et tout me demandait beaucoup de concentration et je ne pouvais pas sortir de cette fatigue. Alors que maintenant, c'est la fatigue qui me met en crise. Trop de stimulation, trop de stress, trop de ... Une surcharge. Et puis ça m'énerve de me voir dans cet état et de ne rein pouvoir y faire. Ça m'énerve de voir les autres vivre leur vie en faisait ce qu'ils veulent sans tenir compte du stress et de la fatigue alors que moi, je dois faire attention à tout.

Même en ayant pris quelque chose contre le stress, je suis dans un état. J'ai juste envie de péter un plomb. Je sens les larmes arriver, la colère aussi. Je suis comme enfant un surcharge et je le serais toujours, il n'y a rien à faire. Ma psy m'a déjà dit parfois: "Là on touche à quelque chose dont vous ne vous habituerez jamais." Je comprends mieux maintenant. 

Respirer, respirer, encore respirer, c'est vraiment dur comme exercice. Je suis bien plus douée lorsqu'il faut rationaliser et réfléchir.

Je devais aller au restaurant avec ma mère un soir, mais je me demande si je vais pas annuler, car je me vois pas aller dans cet état au restaurant. Je me vois pas aller au restaurant tout court d'ailleurs. Quand je vais bien, j'ai envie, mais en fait ce serait trop dur de gérer le bruit et l'agitation du restaurant. Voilà, j'ai annulé, c'est mieux comme cela. J'ai tellement l'habitude que comme je travaille pas, je doive accepter les disponibilités des autres, mais bon au final je fais des efforts sur humains pour voir les gens. Je dis non, maintenant, je ne veux plus. J'en ai marre d'essayer de tout supporter pour arranger les autres. Je m'en demande trop. Je ne peux juste pas. 

Ah je suis dans tout mes états, il y a trop, je mélange tout, je ne suis plus rationnel. Enfin peut-on toujours être rationnel? Je ne pense pas. Mais c'est un moment dur, j'ai pris un temesta il y a une heure et me revoilà stressée comme tout, je ne sais juste pas quoi faire.

Parfois, je me dis qu'il y a beaucoup de monde qui ne fait pas grand chose pour régler ses problèmes alors que moi je suis toujours a travaillé sur le truc le plus urgent. Dans un discussion, parfois je reste silencieuse car les gens se plaignent mais ne veulent pas de solution à leurs problèmes ou veulent la solution miracle. Ça m'énerve vraiment au fond de moi, car personnellement, j'ai certains problèmes avec lesquels je dois vivre toute ma vie, mais je ne peux absolument rien y faire et je me plains peu. Honnêtement, j'ai du mal avec les gens qui se plaignent beaucoup et qui ne change rien. En plus c'est la majeure partie de la population, donc voilà. Je sais que ce que je veux dire ne plaira pas, donc je me tais, mais pourquoi devrais-je me taire au fond? Pourquoi les gens acceptent si peu entendre ce que l'on pense vraiment? 

En ce moment, je trouve la vie injuste, je vois les autres vivre leur vie et moi je dois faire attention à tout. Je ne peux pas aller me dire je vais faire cela, sans bien y réfléchir, tout me demande tellement. Si je fais des écarts, il faut que je sois prête à avoir des journées moins bien après, mais je n'ai pas envie de ces journées moins bien. Mais on me le demande pas. Je suis allée voir des amis un soir, je me suis réveillée la nuit avec des humeurs en pics et me suis réveillée le matin avec la nausées. Donc, voilà, je ne suis pas sûre de vouloir refaire en fait. J'ai envie de mettre ces choses de côtés. 

Oh, ça ne va vraiment plus, je n'ai plus d'espoir. J'avais recommencé à avoir des rêves, mais on dirait bien que ça me demande trop, je ne pourrais pas les faire. Les gens pensent peu à ce qu'est ma vie et à tout ce à quoi je fais attention, souvent ils agissent comme si c'était mon choix d'avoir cette vie. Ils ne se rendent pas compte du tout comme c'est dur de se dire non je ne dois pas faire cela, ou comme c'est dur de se voir aller mal et de devoir tout stopper. Peu de gens ont conscience de cela. Je ne cherche pas à ce que l'on me plaigne, mais d'avoir du soutien. J'ai besoin de soutien de plus de soutien que ce que j'ai. J'ai envie de pleurer mais je ne sais pas vers qui le faire. J'ai l'impression que pas grand monde me comprendrait.

Je veux EXIT, la vie est trop dure. Pourquoi dois-je vivre? Pourquoi n'ai-je pas le choix? Pourquoi? Je me répète, mais ces temps est de nouveau une période où j'ai envie d'EXIT, comme quasiment toutes les périodes de l'année, c'est plutôt quand je na'i pas envie les exceptions. Je n'ai personne pour parler de cela, personne pour me remonter le moral dans cette situation. Je dois me débrouiller seule, c'est pour cela que je me sens si seule. Enfin, avant je pleurais vers ma mère, et ça ne m'aidait pas. Je me dis toujours que j'aurais préféré ne pas naître.

Je me recale un peu. je n'en peux plus, je suis à bout. J'aimerais un mot gentil en ce moment, mais j'ai personne pour me le dire, je vois plus souvent les gens, mais je ne suis pas plus proche pour autant. Je parle de ce qui est considéré comme correct de parler, je ne vais pas sur le sujet de vouloir EXIT, pourtant j'aimerais bien en parler. J'aimerais bien faire quelque chose pour y avoir le droit réellement, mais c'est très dur avoir lorsque l'on est un cas psy. Donc je dois vivre dans cet état, cette vie sans intérêt où tout est dur, ou je me retrouve en crise pour un rien, enfin j'aurais de nouveaux médicaments bientôt, mais je n'ai pas envie. J'en ai vraiment marre de ces médicaments qui me maintiennent à peu près en équilibre. J'aimerais pouvoir pleurer avec quelqu'un au lieu de pleurer seule. 

Ces temps, j'ai tous les jours soit la nausées soit des larmes, voir les deux. La vie est un enfer. Ce n'est pas ce que j'espérais comme amélioration de la fatigue. On aurait dû parler plus de ce que cela voulait dire. J'aurais été moins enthousiaste à changer, au final ce que je ne supportais pas dans am vie a juste été remplacé de fatigue par émotions, mais j'en suis au même problème de vie. Je suis empêchée de réaliser mes projets par ça. Voir les autres faire des activités me fait mal. Alors que moi je reste la majeure partie de ma vie au lit, même en dormant moins, je suis la majeure partie de la journée au lit. C'est très dur pour le moral. Quand je ne suis pas au lit, que j'en ai trop marre, je vais sur mon canapé. J'espérais autre chose de la vie, vraiment autre chose. Ce n'est pas une vie qui donne envie de la vivre. Il n'y a pas d'attentes d'amélioration à avoir. Pas de satisfaction de la réalisation d'un grand projet de vie, tout me paraît trop dur. Ce n'est définitivement pas ce que j'attendais de la vie. Quand je vois des gens profiter de la vie, ça me donne envie, les gens ne se rendent pas compte à quel point c'est dur d'avoir cette vie où je dois faire attention à tout.

Finalement, je ne vais pas pouvoir fêter mon anniversaire comme prévu. je suis trop instable ces temps, je repaie tout trop durement. Oh, heureusement que je vais voir ma psy vendredi, j'en ai besoin, je suis à bout.

J'ai juste envie de mourir. Je n'aime pas ma vie, je n'aime pas la vie. Oh pourquoi doit-on vivre? Pourquoi n'a-t-on pas le choix?

Je vois tout en noir, j'aimerais quelqu'un qui me fasse voir les choses autrement en ce moment, mais je suis seule. Je m'étais faite à l'idée de ne jamais faire certaine chose, mais ces temps quand mes humeurs sont hautes, j'ai envie de faire ces choses et ça me fait mal de réaliser que je ne peux toujours pas les faire alors que j'en ai envie. Enfin, il n'y a que ma psy qui sache quoi me dire quand je suis dans cet état, les autres empirent la situation en général.

Je me demande si écrire est ce que je devrais faire quand je suis dans cet état. J'ai l'impression que je m'enfonce dans l'obscurité de ce que je ressens. Mais que faire d'autre? Regarder une série qui me fera encore plus penser que ma vie est nulle? Parler à quelqu'un sans que cela m'aide? Au fond, j'ai l'impression que tout empire la situation.

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